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et probablement encore tout le week-end !!
Giboulées
La pluie éparpille un bouquet
De perles tièdes et légères.
On entend chanter les bergères
Et les oiseaux dans les bosquets.
Le soleil joue à cache-cache
Avec les gros nuages gris.
Les moutons blancs, les veaux, les vaches,
Dans les prés semblent tout surpris.
Et voici que parmi l'ondée,
Comme du fond d'un vrai pastel,
On voit monter, arche irisée,
Le pont joyeux d'un arc-en-ciel.
Raymond Richard
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Avec cette habitude de faire son petit tour extérieur
Houla la a voulu sortir et ce, malgré le bain
indispensable à toute exposition
gare les gants blancs !!!!!
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La Fée des fleurs
Une vieille légende roumaine dit :
que lorsque tout ce qui vit prit sa forme
et sa dénomination définitive,
seul l’homme fut mécontent car la terre
lui semblait toute noire et déserte.
Il sentait que quelque chose manquait
pour que sa vie devînt belle et heureuse.
La fée aux fleurs apparut
et, en entendant ses lamentations, lui dit :
Je vais couvrir la terre d’une parure originale
qui serait à jamais ta consolation.
A un signe de sa baguette magique,
des fleurs en grand nombre sortirent soudain de terre
et vinrent se ranger les unes auprès des autres.
La fée trempa alors sa plume magique dans les couleurs de l’arc-en-ciel
et donna à chacune une coloration différente.
Sa plume fit merveille et bientôt toute la terre
se trouva couverte d’une multitude de fleurs de toutes sortes.
Les fiers chrysanthèmes purent s’enorgueillir de leurs robes éclatantes
et multicolores, les roses de leurs pétales semblables à du velours,
les œillets, les jasmins, les lilas, les giroflées de leurs tons chauds
et leur suave parfum.
Ce fut ensuite le tour des craintives pensées,
des timides violettes,
si timides qu’elles se cachent derrière leurs feuilles,
des campanules et de leurs sœurs les humbles fleurs des champs.
En même temps,
la fée donnait à chacune d’elles un nom
et lui fixait le lieu de résidence qui serait désormais le sien.
S’alignant sagement, toutes ces fleurs attendaient
le moment de gagner leur nouvelle destination.
Toujours peignant fleur après fleur,
la fée se trouva nez à nez avec un rayon de soleil
qui l’observait depuis longtemps
et l’avait suivie tout au long de ses pérégrinations. -
Mon bon père Soleil, aimerait, lui dit-il,
faire quelque chose pour l’humanité.
Il souhaitait qu’une fleur à sa ressemblance
soit comme lui revêtue d’or
pour apporter sa lumière aux humains
durant les journées grises où, caché par les nuages,
il demeure invisible.
La fée, trempant aussitôt sa plume
dans la poudre d’or en recouvrit le tournesol
qu’on appela désormais le « grand soleil ».
Un enfant lui demanda ensuite
d’inventer une fleur particulièrement belle,
pour l’offrir à sa maman.
Après avoir réfléchi, la fée choisit le blanc
qui est la couleur des candides pensées de l’enfance
et, voulant dépeindre la douceur d’un sourire maternel,
créa le lys qui est et restera à jamais le symbole de l’innocence.
Lorsque toutes ces fleurs furent prêtes
pour réconforter les pauvres humains,
on entendit, venant de très loin, de sous un amas de neige,
comme un soupir d’enfant abandonnée :
-Je suis la seule à avoir été oubliée, bonne fée,
disait une petite voie plaintive,
et je suis restée sans couleur et sans nom.
Lorsque mes sœurs se disperseront sur la terre
pour accomplir leur mission
et que leur beauté réjouira les regards,
moi je resterai ici et personne ne le saura.
Tout émue, la fée répondit :
Ne sois pas malheureuse, petite fleur.
Toi, qui es la dernière, tu seras la première.
Parce que tu as été oublié, petit perce-neige,
c’est toi qui, avec tes clochettes toutes blanches,
seras chargé d’annoncer la venue du Printemps.
A ta vue, tous se réjouiront.
Et c’est depuis ce temps-là que ces fleurs
poussent aux quatre coins de la terre
et qu’elles emplissent de joie le cœur
de tous les hommes épris de beauté.
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