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    Raymond Devos : Où courent-ils ?

     

    Excusez-moi, je suis un peu essouflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait…
    Je ne peux pas vous dire laquelle… je l’ai traversée en courant.
    Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement, mais quand j’ai vu que tout le monde courait… je me suis mis à courir comme tout le monde sans raison !
    A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur… 
    Je lui dis : – « Dites-moi… Pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? » 
    Il me dit : - « Parce qu’ils le sont ! »; 
    Il me dit : - « Vous êtes dans une ville de fous ici… Vous n’êtes pas au courant ? »
    Je lui dis : – « Si, si, des bruits ont couru ! » 
    Il me dit : - « Ils courent toujours ! »
    Je lui dis : – « Qu’est-ce qui fait courir tous ces fous ? » 
    Il me dit : - « Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D’autres qui courent après les honneurs… Celui-ci court pour la gloire… Celui-là court à sa perte ! »
    Je lui dis : – « Mais pourquoi courent-ils si vite ? » 
    Il me dit : -  » Pour gagner du temps ! Comme le temps, c’est de l’argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! »
    Je lui dis : – « Mais où courent-ils ? » 
    Il me dit : - « À la banque ! Le temps de déposer l’argent qu’ils ont gagné sur un compte courant… et ils repartent toujours courant, en gagner d’autre ! »
    Je lui dis : – « Et le reste du temps ? » 
    Il me dit : - « Ils courent faire leurs courses… au marché ! »
    Je lui dis : – « Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? » 
    Il me dit : - « Je vous l’ai dit… parce qu’ils sont fous ! »
    Je lui dis : – « Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant…tout en restant fous ! » 
    Il me dit : - « On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D’abord le fou n’aime pas la marche… »
    Je lui dis : – « Pourquoi ? » 
    Il me dit : - « Parce qu’il la rate ! »
    Je lui dis : – « Pourtant, j’en vois un qui marche !? » 
    Il me dit : - « Oui, c’est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation ! »
    Je lui dis : – « Il n’a pas l’air d’être suivi ? » 
    Il me dit : - « Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! »
    Je lui dis : – « Et vous, peut-on savoir ce que vous faîtes dans cette ville ? » 
    Il me dit : - « Oui ! Moi j’expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! »
    Je lui dis : – « Et où courez-vous là ? » 
    Il me dit : - « Je cours à la banque ! »
    Je lui dis : – « Ah !… Pour y déposer votre argent ? » 
    Il me dit : - « Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! »
    Je lui dis : – « Mais si vous n’êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l’est ? » 
    Il me dit : - « Parce que j’y gagne un argent fou !… C’est moi le banquier !!! 

     

    Raymond Devos


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    " En automne la vigne rougit face aux arbres qui se dénudent."

    Sylvain Tesson

     

    A l’automne, les feuilles des arbres prennent de riches teintes d’or,

    de pourpre et de violet ;

    le soleil pare les nuages de couleurs plus splendides ;

    les forêts exhalent une odeur enivrante  et les feuilles qui tombent,

    et commencent à joncher les sentiers,

    avertissent que tout va disparaître,

    que tout va mourir,

    et invitent à contempler, avec plus d’attention et de recueillement,

    ces splendeurs qui vont s’effacer.

     Alors tous les sentiments prennent une teinte de douce mélancolie,

    l’amour s’empare du cœur avec une puissance jusque-là inconnue.


    Alphonse Karr

     

    Sous-bois d'automne :

    symphonie pour bois et cuivre.

    Sylvain tesson 

     

     

    "L'automne, l'automne merveilleux 

    mêlait son or et sa pourpre aux dernières verdures restées vives,

    comme si des gouttes de soleil fondu avaient coulé du ciel 

    dans l'épaisseur des bois"

     

    Contes de la bécasse (1883)

    Guy de Maupassant 

     

    " L'automne est le printemps de l'hiver. "

    Henri de Toulouse-Lautrec

     

    Les arbres jettent l'or de leurs feuilles

     par les fenêtres de l'automne.

     

    Sylvain Tesson

     


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    Belles photos d'animaux réalisées par Edwin kats.

     

     

     

     

     

    Elles sont toutes belles

    V A L O U

     


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  • Pub

     

     

    Avant d’adopter, il est important de bien se renseigner afin de connaître les besoins

    et les traits de personnalité de l’animal qui vous intéresse pour ainsi faire le bon choix.

     

     

     

     

     


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    Sommes-nous trop "bêtes" pour comprendre

     l'intelligence des animaux ?

     

     

    Un ouvrage pédagogique et très riche en connaissances scientifiques ! 

     

    Résumé du livre

    Qu’est-ce qui distingue votre esprit de celui d’un animal ? 

    Vous vous dites peut-être : la capacité de concevoir des outils ou la conscience de soi – pour citer des traits qui ont longtemps servi à nous définir comme l’espèce dominante de la planète.

    Dirons-nous que nous sommes plus stupides qu’un écureuil parce que nous sommes moins aptes à nous souvenir des caches de centaines de glands enterrés ?

    Ou que nous avons une perception de notre environnement plus fine qu’une chauve-souris dotée de l’écholocalisation ?

    De Waal retrace l’ascension et la chute de la vision mécaniste des animaux et ouvre notre esprit à l’idée d’un esprit animal bien plus raffiné et complexe que nous ne l’imaginions…

    Frans de Waal nous emmène à la découverte de pieuvres qui se servent de coques de noix de coco comme outils ; d’éléphants qui classent les humains selon l’âge, le sexe et la langue ; ou d’Ayumu, jeune chimpanzé mâle dont la mémoire fulgurante humilie celle des humains. Sur la base de travaux de recherche effectués avec des corbeaux, des dauphins, des perroquets, des moutons, des guêpes, des chauves-souris, des baleines et, bien sûr, des chimpanzés et des bonobos, Frans de Waal explore l’étendue et la profondeur de l’intelligence animale. Il révèle à quel point les animaux sont en réalité intelligents et à quel point, trop longtemps, nous avons sous-estimé leurs aptitudes.

     

     

     

    Biographie de l'auteur

    Frans de Waal est un primatologue et biologiste que la revue Time a inscrit sur sa liste des 100 personnalités les plus influentes. Auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Le Bonobo, Dieu et nous (Les Liens qui libèrent, 2013), il enseigne à l'université Emory d'Atlanta et dirige le centre Yerkes de recherche sur les primates. Ses ouvrages ont touché un large public dans de nombreux pays et fait de lui l'un des éthologues les plus célèbres du monde.

     

    Sur la base de travaux de recherche effectués sur un grand nombre d’espèces de mammifères (chimpanzé, rat, baleine, dauphin, mouton, chauve-souris), mais aussi d’oiseaux (perroquet, corbeau), de poissons (truite, murène) ou d’insectes (guêpe), Frans de Waal raconte de merveilleuses histoires illustrant le fait que des êtres vivants puissent « penser sans parler». Des découvertes qui, interprétées et discutées entre éthologues, débouchent sur les notions de culture animale, empathie, amitié et même rationalité. Une vision nouvelle des choses qui, certes, bouscule ce que l’on pensait être le propre de l’homme. « Pourquoi l’humanité est-elle si prompte à sous-estimer l’intelligence des animaux? Tous les jours, nous leur refusons des aptitudes qui, pour notre espèce, nous semblent naturelles. Lorsqu’on cherche à comprendre à quel niveau mental opèrent les autres espèces, le problème ne vient pas simplement des animaux, il vient aussi de nous.» Les humains sont des animaux. À ce titre, « on doit se soucier de la souffrance animale, avoir une réflexion morale, notamment vis-à-vis des animaux de cirque, de zoo et d’élevage», dit-il.

     

     

     


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    Toiles de l'artiste russe

     Nadezhda Sokolova

     

     


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  • UN NOUVEAU MOT FRANCAIS...

    Mr J.D'ORMESSON

     

    Je vous prie d'enregistrer le dernier mot de notre belle langue française, avec la définition par l'un de ses plus farouches défenseurs:

    Jean d'Ormesson.

     

    L'INAPTOCRATIE.

     

    DEFINITION :

    Un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle.
     
      TRADUCTION BRITANNIQUE...   
      Il  n'y a pas lieu de désespérer parce que  comme l'a dit Margaret  Thatcher :
      Le  socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine  l'argent des  autres.


      Ou comme l'a dit  Winston  Churchill :  
      Les socialistes, c'est comme  Christophe  Colomb, quand ils partent ils ne savent pas où ils vont  et, 

    quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils  sont.


      D'où l'invention du GPS : Guide Pour Socialiste
      A l'école  primaire des socialistes, on  apprend les 4 opérations :
      - L'addition des  impôts;
      - La soustraction  des revenus;
      - La  multiplication des fonctionnaires et des  immigrés;
      - La  division  du travail.

    Aux élections   prochaines, votez pour Ali Baba. Au moins vous  serez sûrs de  n'avoir que 40 voleurs.

     

    Jean d'ORMESSON.

     

     


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  • Quelques apophtegmes 

     

     Apophtegme : Parole, sentence mémorable,

    exprimée de façon concise et claire ; aphorisme, maxime.

     

     

     

    L'enfant est un fruit qu'on fit.

     

    C'est curieux, se faire refaire les seins, ça coute la peau des fesses.

     

     

    Vous connaissez l'histoire du mouton qui court jusqu'à perdre la laine ?


     

    Vous n'êtes pas responsables de la tête que vous avez,

    mais vous êtes responsables de la gueule que vous faites.

     

     

    N'attendez pas la solution de vos problèmes des hommes politiques puisque ce sont eux qui en sont la cause.

     

     

     

    Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir.


    > > > > > > > > > > > > 

     

    Un mec est venu sonner chez moi pour me demander un petit don pour la piscine municipale,

     je lui ai donné un verre d'eau.


    > > > > > > > > > > > > 

     

    Cette nuit un voleur s'est introduit chez moi, il cherchait de l'argent !

    Je suis sorti de mon lit et j'ai cherché avec lui.


    > > > > > > > > > > > > 

     

    La seule fin heureuse que je connaisse, c'est la fin de semaine.


    > > > > > > > > > > > > 

     

    De chez moi au bar il y a 5 minutes, alors que du bar jusque chez moi il y a 1 h 30 !


    > > > > > > > > > > > > 

     

    L'ironie c'est quand tu rentres en prison pour vol de voiture et que tu sors pour bonne conduite.


    > > > > > > > > > > > >

     

    Le travail d'équipe est essentiel.

     En cas d'erreur, ça permet d'accuser quelqu'un d'autre !


    > > > > > > > > > > > >

     

    Les parents, c'est deux personnes qui t'apprennent à marcher et à parler,

     pour te dire ensuite de t'assoir et de te taire !


    > > > > > > > > > > > > 

     

    Avant je savais bien écrire et, un jour, j'ai eu un téléphone portable : « é depuis il c produi kelk choz 2 bizar... »


    > > > > > > > > > > > >

     

    Les statistiques, c'est comme les bikinis : ça donne des idées, mais ça cache l'essentiel !


    > > > > > > > > > > > > 

     

    L'être humain est incroyable :

    c'est la seule créature qui va couper un arbre pour en faire du papier et écrire dessus :

    "Sauvez les arbres"!

     

     


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    S e n s a t i o n s

     

     

    Des cils roides et longs, antennes hérissées,
    Font sentinelle autour de son nez frémissant ;
    Et le plus léger bruit qui le frôle en passant
    Elargit sur son front ses oreilles dressées.
     

    Quand la nuit a brouillé les formes effacées,
    Il voit ; le monde noir à son regard perçant
    Ouvre ses profondeurs ; il distingue, il pressent ;
    Ses sens plus acérés aiguisent ses pensées.
     

    Des craquements de feu courent sur son poil roux ;
    Tout le long de sa moelle un tressaillement doux
    Conduit l’émotion en son âme inquiète.
     

    Les poils de son museau vibrent à l’unisson,
    Et sa queue éloquente a le divin frisson,
    Comme une lyre d’or aux mains d’un grand poète.
     

     

    Hippolyte Taine, À trois chats, douze sonnets, La sensibilité, 1883.  

     

     

     

     

     


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