• L'art culinaire en thérapie

     

    Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies. Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.

     

     

    Le récit est poétique, riche en émotions et  raffinement. 

     

    Un assaisonnement presque parfait avec des ingrédients bien dosés,

    mais relevé d'un soupçon de cruauté qui risque de heurter les âmes sensibles et les végétariens.

     

      

    Extraits :

     

    « Chaque gorgée faisait s'épanouir une prairie fleurie dans mon corps.

    Je ne m'imaginais pas encore très bien ce qu'était le paradis,

    mais si, à ses portes, on m'offrait ne serait-ce qu'une gorgée de ce champagne,

    j'y resterais sûrement pour l'éternité. »

     

     

    J’ai fait mon choix dans les légumes que j’avais à la cuisine, je les ai taillés en julienne et fait revenir dans du beurre, en commençant par ceux qui mettent le plus longtemps à cuire. Du potiron, pour l’écharpe de Satoru, d’un beau jaune moutarde vif, car elle était jolie. Des carottes aux couleurs du soleil couchant qui emplissaient le ciel de l’autre côté de la fenêtre. Et pour finir, des pommes, parce que c’est ce que m’évoquaient les mignonnes joues rouges de Momo.
    Dans la cocotte, un tas d’images se superposaient, fusionnaient au fur et à mesure. On aurait dit un peintre qui choisit d’instinct ses couleurs. Je cuisinais sur le vif, en me fiant uniquement à mon intuition.

     


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  • La  Saint Valentin 

     

    Février vient, c'est la  Saint Valentin,

    Février vient, il fait rougir les saules,

    Et sous les rais d'un soleil argentin,

    Encore frileux découvre ses épaules.

    Dès qu'au ciel gris, c'est la Saint Valentin,

    Dès qu'au ciel gris, un peu d'aube prochaine,

    Un pli d'argent et de jour indistinct

    Ont soulevé les ombres sur la plaine,  

    Tous les oiseaux, c'est la Saint Valentin,

    Tous les oiseaux, rouge-gorges, fauvettes,

    Merles, geais, pics, tout le peuple mutin

    Des moineaux francs, les vives alouettes,  

    Se réveillant, c'est la Saint Valentin,

    Se réveillant, et secouant leurs plumes,

    D'un fou désir et d'un vol incertain

    Se sont cherchés dans les dernières bruines.  

    Dans les buissons, c'est la Saint Valentin,

    Dans les buissons, les lierres et les haies

    Où le houx vert offre un rouge festin,

    Dans les roseaux, les halliers, les coudraies.

    Dans les vieux murs, c'est la Saint Valentin,

    Dans les vieux murs, pleins d'heureuses nouvelles,

    Ce fut des cris, des chants, un bruit lointain

    De gazouillis et de battements d'ailes. 

    Tous échangeaient, c'est la Saint Valentin,

    Tous échangeaient, en palpitant de joie,

    Maint propos tendre ou leste ou libertin,

    Après lesquels il faut qu'on se tutoie.

    De temps en temps, c'est la Saint Valentin,

    De temps en temps, se détachait un couple ;

    Et tous les deux avaient bientôt atteint,

    Pour y causer tous seuls, un rameau souple.

    Puis ils cherchaient, c'est la Saint Valentin,

    Puis ils cherchaient les branches élevées

    Ou l'humble touffe où blottir leur destin,

    Et faire un nid aux futures couvées. 

    Et tout le jour, c'est la Saint Valentin,

    Et tout le jour ce fut des mariages,

    Conclus sans prêtre et francs de sacristain,

    Et dont les lits sont les premiers feuillages.

    Voici le soir, C'est la  Saint Valentin,

    Voici le soir, sortant de ses repaires

    L'ombre a rampé vers le soleil éteint :

    Tous les oiseaux sont endormis par paires. 

     

    Auguste Angellier.

     

     

    Joyeuse St Valentin

     

     

     

    Histoire d'un amour

    Paroliers : Carlos Eleta Almaran / Francis Blanche

     

    Mon histoire
    C'est l'histoire d'un amour
    Ma complainte
    C'est la plainte de deux coeurs
    Un roman comme tant d'autres
    Qui pourrait être le vôtre
    Gens d'ici ou bien d'ailleurs.

     

    C'est la flamme
    Qui enflamme sans brûler
    C'est le rêve
    Que l'on rêve sans dormir
    Un grand arbre qui se dresse
    Plein de forces et de tendresse
    Vers le jour qui va venir.

     

    C'est l'histoire d'un amour éternel et banal
    Qui apporte chaque jour tout le bien tout le mal
    Avec la roue l'on s'enlace
    Celle où l'on se dit adieu
    Avec les soirées d'angoisse
    Et les matins merveilleux.

     

    Mon histoire
    C'est l'histoire qu'on connaît
    Ceux qui s'aiment
    Jouent la même, je le sais
    Mais naive ou bien profonde
    C'est la seule chanson du monde
    Qui ne finira jamais.


    C'est l'histoire d'un amour

    Qui apporte chaque jour tout le bien tout le mal
    Avec la roue l'on s'enlace
    Celle où l'on se dit adieu
    Avec les soirées d'angoisse
    Et les matins merveilleux.


    Mon histoire
    C'est l'histoire qu'on connaît
    Ceux qui s'aiment
    Jouent la même, je le sais
    Mais naive ou bien profonde
    C'est la seule chanson du monde
    Qui ne finira jamais

    C'est l'histoire d'un amour.

     

     


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    Chat d'enfer, mais aussi chat de paradis… Ambiguïté du chat, que les plus grands peintres des dynasties chinoises ont associé au parfum des pivoines, au chatoiement de la soie, et qu'au Japon les dames de la cour impériale retenaient précieusement d'un souple ruban rouge ; chat que tout destine à la douceur et à la beauté, et qui brusquement tue... mensonge, hypocrisie ? Non, le chat est du ciel autant que de l'enfer ; dans la fente de ses yeux, un vieux peintre - dit-on - pouvait reconnaître l'heure et l'intensité de la lumière.

     

    Biographie de Nelly Delay :

    Nelly Delay, historien d'art, diplômée de l'école du Louvre, a été critique d'art à Combat et dans différentes revues suisses et italiennes avant de se spécialiser, depuis 1963, dans l'étude de l'art japonais ancien. Elle a organisé à paris, de 1974 à 1984, des manifestations d'art japonais pour lesquelles elle a publié des textes sur des sujets peu explorés : Le Dessin japonais du XVIIIe au XIXe siècle , Les Objets tranquilles ou l'art de la nature morte dans les estampes surimono, Les Peintures de cour au XVIe siècle inspirées du Genji monogatari, et plus récemment Japon - Occident - l'influence du Japon sur l'art occidental . Depuis 1989, elle se consacre à des publications et à des conférences dans le cadre de différents organismes culturels et de l'OCDE.

    Estampe japonaise d’Utagawa KUNIYUSHI

    Avec le paradis des chats, Nelly Delea signe un court essai sur la perception de cet animal à la fois si familier et toujours mystérieux, en Asie, et en particulier au japon. Ce petit ouvrage intéressant est orné de plusieurs représentantions de chat réalisées par des artistes reconnus.

     

    Nelly Delay évoque la perception du chat dans les diverses régions de l'Asie, de l'Inde au Japon. Elle rappelle en premier lieu que cet animal est originaire d'Afrique, où il fut d'ailleurs vénéré sous les traits de la déesse Bastet dans l'Égypte antique.
     Traditionnellement, ils sont rattachés à la nuit et à l'étrange qui en découle. D'où une perception et des rapports marqués par une ambiguïté certaine. le chat représente à la fois la douceur (fourrure, ronronnement, ...) et la violence  (versatilité de l'humeur, griffe véloce et cruauté envers ses victimes). Il est aussi le roi de l'entre - deux monde, une patte dans notre réalité, une autre dans le monde surnaturel. Il apparaît alors soit en tant que gardien de l'équilibre entre ces univers, soit comme entité maléfique douée de métamorphoses et pouvant même prendre forme humaine.
    L'auteure analyse dans cet ouvrage  la symbolique du chat en matière de croyances, traditions et religions. Elle donne des exemples tirés de mythes et légendes, comme celle du manukineko au Japon ou celle de l'origine du chat sacré de Birmanie.
    Enfin, elle s'intéresse à l'art et  fournit des clés de compréhension pour mieux comprendre les œuvres picturales nippones.

    Un petit ouvrage de 87 pages joliment illustré qui se déguste d'une traite.

     

     Gotokuji à Tökyô - le temple des chats à Tökyô

     

    Extrait :

     

    Le Japon est probablement un des seuls pays D'Extrême-Orient où un temple soit consacré au chat le Gotokuji à Tökyô.Dans le sanctuaire, il est représenté, assis, une patte levée en signe d'accueil : cette position fait allusion à une très ancienne légende qui a pour cadre un temple qui se trouvait en ce même lieu.

     

    Au XVII siècle à cet emplacement se trouvait un temple bouddhiste,

    habité seulement par très vieux et très pauvre moine

    ayant pour seule compagnie un chat.

     

    une nuit d'orage une troupe escortant le ministre Li Naotaka, cherchant un abri, se présenta devant le temple ; un chat qui était assis sous l'auvent  leva la patte pour leur faire signe d'approcher ; ils entrèrent. Le moine et le chat leur prodiguèrent la plus attentive hospitalité jusqu'au lever du jour. La pluie ayant cessé, la troupe repris son chemin ; mais le noble Naotaka n'eut de cesse de s'acquitter de cette dette d'honneur envers un pauvre vieillard et son chat pelé et maigre.

    Il fit restaurer le temple qui devint et demeure aujourd'hui un lieu culte prospère, entouré par le cimetière de la célèbre famille Li. Parmi les sépultures de tant de personnages illustres se trouve la tombe d'un chat, surmontée d'une sculpture de l'animal devant laquelle les pélerins brûlent en permanence de l'encens, de nombreuses autres stèles de chats l'entourent.

     

     


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  • ESTAMPES JAPONAISES

    de L'ARTISTE

    UTAGAWA KUNIYUSHI

     

    Utagawa Kuniyoshi ( 1798 – 1861)

     est l’un des derniers grands maîtres japonais de l’estampe sur bois

     

    Tout au long de sa carrière il a réalisé des estampes sur plusieurs grands thèmes récurrents comme des paysages, des femmes, héros samouraïs, des chats, et des animaux mythiques dessinés avec un style et des compositions qui sont particulièrement modernes.

     

    Il étudie d’abord avec Kuninao, et certaines de ses œuvres attirent l’attention d’un des grands maîtres japonais de l’estampe, Toyokuni, qui l’admet dans son atelier en 1811, et dont il devient l’un des principaux élèves. Il reste en apprentissage jusqu’en 1814, date à laquelle il prend le nom de Kuniyoshi et s’installe comme artiste indépendant.

    En 1827, il commence la série qui devait lui assurer la reconnaissance: les Suikoden, ou Cent-huit héros chinois. Le succès suit dans plusieurs domaines: au début des années 1830, il produit d’excellents paysages et, dans les années 1840, de nombreuses triptyques de bijin et de héros.

    Il est également connu pour ses dessins de chats, qui étaient ses animaux préférés. Un dessin de son élève Kyosai montre l’atelier de Kuniyoshi plein de chats. Lui-même en trace des dessins qui montrent une étonnante sympathie avec ses chats, et il les représente volontiers dans les recoins de ses estampes sous le moindre prétexte.

     

     

     


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  • Un peu de tendresse chat fait du bien !

     

     


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