• Zola et les chats

     

    " La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre." 

    Emile Zola 

    Emile Zola  est un auteur incroyablement prolifique et de talent Il est connu dans le monde entier pour son article « J’accuse » dans l’Aurore, journal alors dirigé par Clémenceau, étape importante de l’avancée de la justice dans cette honte nationale qu’a été l’Affaire Dreyfus. De façon non accessoire, il était l'ami de Manet, de Renoir ainsi que l’ami d’enfance de Cézanne, il est enterré au Panthéon (sa tombe au cimetière de Montmartre est donc un cénotaphe).

     

    Dans le rude univers des Rougeon-Macquart, on n'imagine pas la place

    pour les animaux, et les chats en particulier. Pourtant, Emile Zola (1840-1902)

    avait la passion des chats, et il en mis quelques-uns en scène dans ces

    plus célèbres romans.

     

     

    Le rêve secret de l'auteur de Germinal aurait été de rassembler,

    à travers son oeuvre, une véritable arche de Noé, car affirmait-il :

    "Je suis un ami des bêtes et, dans mes livres, j'ai mis la vie totale :

    les bêtes et les hommes." Zola racontait volontiers que lorsque,

    étant jeune écrivain, il vivait dans une chambre parisienne,

     il la partageait avec cinq ou six chats.

    Quand le succès lui permis de s'installer en banlieue, à Médan,

     il en eut tout un groupe.

    Maison d'Emile Zola à Médan

     

    Sa maison de Medan, près de Poissy, au bas de l’une des boucles de la Seine,

    était le royaume des chats, il ne pouvait s’en passer.

    La maison est aujourd’hui transformée en musée Dreyfus.

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=BEQwkfBrR_s

    " Les chats, je les aime fort, ils furent mes favoris ", confiait-il.

    On retrouve un reflet de ceux qu'il aima dans plusieurs textes, dont

    Le Paradis des chats, un des nouveaux contes à Ninon, où un chat de

    maison tente de suivre les enseignements d'un matou de gouttière puis

    y renonce, effrayé par le danger extérieur, préférant le confort et

    l'assurance d'un repas quotidien à une liberté totale.

     

    Un angora qui vit dans un luxe effréné et qui est nourri à la viande rouge (à la fin du 19ème, les enfants pauvres ne savent ce que c’est...) a envie de partir et de voir ce qu’est la vie à côté de son écrin de luxe... C’est un chat, il fait donc ce qu’il veut et file par la fenêtre ouverte et... c’est là que commencent les ennuis ! Un enfer, il n’a rien à manger, il doit aller faire les poubelles comme un vulgaire chat errant, il finit par décider de rentrer, là il se prend une grosse punition pour s’être enfui mais il décide finalement que le paradis sur terre existe là où il y a à manger... 

     

    La moralité de cette belle histoire ne serait-elle pas qu'il faudrait peut-être toujours apprécier ce que l'on a et ne pas trop chercher à désirer ce que l'on a pas et que l'on imagine toujours plus merveilleux... N'est-ce pas MISS IO ?

     

    Le paradis des chats raconté par Gilles-Claude Thériault .

     

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=TmD3a_549to

     

     

    Les chats dans les romans d'Emile Zola :

     

    Dans La faute de l'abbé Mouret, on retrouve trois chats.

     

     

    Seul François, le chat de Thérèse Raquin, possède un regard diabolique.

    Mais c'est sans doute dans le personnage de Minouche, la délicate petite

    chatte blanche de la Joie de vivre, que Zola a mis le plus de tendresse et

    d'humanité. Minouche dont il confiait qu'elle avait été l'animal le plus aimé.

     

    " Ah ! voyez-vous ", disait-il, " la mort des bêtes est une chose bien

    spéciale. Mais elle ne saurait toucher et faire songer que ceux qui les aiment...".

     

     

    Surprenant Emile Zola, peintre sans pitié des passions et des tares de

    l'humanité, qui se penchait sur la psychologie des animaux avec intérêt, et

    qui peupla sa demeure et son jardin de lapins, poules, coqs, oies, canards, d'une

     vache et d'un âne ainsi que de nombreux chiens et chats...

     

     

    La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser.  

    Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ?  

    Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre  

    au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que 

     mon chat a bien son bol d'eau ?

     Pour moi, je crois bien que la charité pour les bêtes est faite de ce
    qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux.
     

    Une créature qui souffre et qui n'a aucun moyen de nous faire
    entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux,
    n'est-ce pas angoissant ?
     

     

     

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